Protégez vos oreilles : du casque aux in-ears monitors

Petit à petit les équipements audio s'améliorent, les matières deviennent plus souples et l'électronique plus fiable. Et c'est tant mieux, car nous n'avons qu'une paire d'oreilles et qu'un seul capital auditif. Pour la vie !

In-Ear ou IEM In-Ear Monitor est un système auditif se plaçant dans l'oreille et permettant aux musiciens d'avoir un retour audio en concert. L'IEM apparaît dans le milieu des années 1990 et permet de remplacer les retours sous forme d'enceintes. Le musicien est ainsi isolé du bruit sur scène, lui permettant d'avoir un retour personnalisé précis. Le risque de larsen sur scène à cause des retours est éliminé. Les IEM sans-fil permettent également de se déplacer sur toute la scène sans que le son que reçoit le musicien ne change.

Certains systèmes apportent un haut niveau de réduction du bruit afin de protéger l'oreille, mais la plupart des moniteurs in-ear peuvent également provoquer des dommages auditifs, étant placés au plus près du tympan.
© https://fr.wikipedia.org/wiki/Système_In-Ear

Petit rappel historique : au temps de la préhisoire du retour de scène autrement appelé "wedge", les artistes ne pouvaient pas se déplacer sans craindre de perdre le son du retour qui leur permettait d'entendre les autres instrumentistes et donc de rester juste, en place et synchro. Lorsque les batteurs se sont équipés de casques filaires pour entendre le click leur permettant de démarrer synchro avec des bandes (une mode qui dure encore), ou tout simplement sur un tempo exact, un ingénieur anglais et un autre ingénieur américain ont l'idée d'équiper d'autres instrumentistes de la même façon en intégrant la technologie HF des micros afin créer un système plus discret. Ils se sont servis des casques de walkman et coiffé les écouteurs de prothèses en silicone moulés à l'oreille. Le système ear monitor était né. Les deux premiers chanteurs à les essayer en concert au début des années 90 : Bono (U2), suivi de Phil Collins (Genesis) - si vous ne connaissez pas ces chanteurs, honte à vous !!! En France, le premier artiste à les porter n'a pas été un Johnny national, mais Vanessa Paradis (!). Si, si !!!

"Les chemins de la musique : les centres corticaux de la parole (écoute et émission). Description comparative des localisations corticales de chacun des composants de la musique (hauteur d'un son, mélodie, rythme, timbre etc). Les expériences de psychologie cognitive qui ont permis de connaître avec une relative précision ces localisations. Le cerveau auditif droit de Pythagore : le cerveau humain de nos jours n'est-il pas - en moyenne et statistiquement du moins - bien plus développés que celui du siècle de Périclès ?"

Acouphènes, extinction de voix, autant de mots qui font peur aux professionnels de la voix !
S'agissant d'un marché ultra-confidentiel à l'échelle industrielle, le système mettra quelques décennies à se perfectionner. Il reste tout de même assez coûteux mais comme il s'agit de votre capital auditif, on peut considérer que c'est un investissement nécessaire, voir essentiel de votre profession. Et compte tenu de l'environnement électrique dans lequel on vit, le confort de pouvoir s'entendre peut aussi sauver votre voix. Combien de chanteurs ou de comédiens forcent sur leur voix quand ils ne s'entendent pas ? Les conditions de scène variant considérablement selon les lieux, le remplissage de la salle ou même le taux d'hygrométrie, tous les soundchecks du monde ne pourront pas résoudre ce problème en temps réel. Bien sûr l'ingénieur du son à la console des retours est là pour ça, mais les in-ear monitors peuvent réduire la marge d'inconfort lié à la variation des conditions et vous vous assurez une dose de sérénité en arrivant sur scène.

Les deux marques les plus réputés sur le marché restent Westone (le premier fabricant sur le marché de la prothèse audio) et Shure.
Il faut compter près de 1,000€ ou plus pour faire réaliser le moulage morphologique chez un spécialiste de la prothèse audio type Audika, Afflelou, Amplifon ou Audilab pour n'en citer que quelques-uns, la fabrication des silicones en conque ou canule, l'émetteur et le récepteur.